Après la déclaration de la guerre le 4 août 1914 il fut bientôt évident qu’il ne restait rien entre de larges étendues du nord de la France et l’ennemi. Plusieurs s’enfuirent devant l’avance de l’ennemi.

 

 

Route de la tentative d’évacuation des résidents de Gouzeaucourt et de leur retour entre le 25 août
et le 5 septembre1914 (d’après un plan de la route retenu par Maria Eugénie Dubois et reproduit de Contribution à
l’histoire du village de Gouzeaucourt par Lucien Defawe et Jean-Luc Gibot)

Beaucoup des résidents de Gouzeaucourt aussi ont quitté leurs maisons et leurs fermes et se sont échappés.

Il n’y avait aucun plan d’évacuation ni moyens de subsistance. Il était difficile de trouver un logement pour la nuit. 300 villageois environ se sont enfuis jusqu’à Abbeville où les ponts avaient été détruits pour empêcher les Allemands d’avancer. En rentrant au village en septembre ils ont dû demander la permission de leurs conquérants pour retourner chez eux.

 
Gouzeaucourt, ainsi que les villages aux alentours, ont souffert une occupation très sévère. “Elle marque l’arrêt de la vie normale pour la population civile.”
Marie de Gouzeaucourt dans Contribution à l’histoire du village de Gouzeaucourt

Logement de L'ennemi

Elderly French lady with a German soldier billeted in her house.
Reproduced with kind permission from Imperial War Museum © IWM (Q 87913)

Les Français ont dû sacrifier leurs chambres, leurs lits et leur linge aux soldats allemands et ont donc été obligés de dormir n’importe où.

Les soldats étaient aussi dans chaque bâtiment --- dans l’église, les granges, les entrepôts, et les caves. Au printemps de 1916 encore plus de troupes furent cantonnées chez la population.

 

German soldiers billeted in Hattonville Church, 1915
Reproduced with kind permission from Imperial War Museum © IWM (Q 29946)
 
L'historial de Peronne
 

Prisonniers de Guerre

Les hommes d’âge militaire furent emmenés comme prisonniers de guerre en Belgique ou en Allemagne.

L'historial de Peronne
 

Travail Forcé et Punition

Ceux qui restaient - les femmes, les vieux et les jeunes - furent tous obligés de travailler.

Ceux qui ne voulaient pas aider l’ennemi furent emprisonnés, avec d’autres qui l’étaient pour la moindre infraction. Le 5 avril 1916 deux meules de foin et une grange furent incendiées à Gouzeaucourt. Comme on soupçonnait le sabotage, tous les villageois furent condamnés à une amende et quelques-uns furent emprisonnés.

Un couvre-feu et une espèce de ‘black-out’ furent imposés, avec une amende ou une nuit passée dans les cellules pour ceux qui ne les observaient pas. Il fallait des laisser-passer pour sortir du village soit pour visiter un village avoisinant soit pour chercher du bois à brûler. Finalement ceux qui avaient l’électricité furent taxés, ainsi que les chiens.